RGPD : tout ce que les entreprises doivent savoir pour protéger et valoriser les données en 2026

Depuis l’entrée en application du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) en 2018, la gestion des données personnelles est devenue un enjeu central pour toutes les organisations. En 2026, la conformité n’est plus seulement une obligation légale : c’est un facteur de confiance, de compétitivité et de sécurité.


🔹 Qu’est-ce qu’une donnée personnelle ?

Une donnée personnelle est toute information permettant d’identifier directement ou indirectement une personne physique.
Exemples : nom, email, adresse IP, numéro de commande, localisation, habitudes d’achat, etc.

Sont également encadrées de manière stricte les données sensibles : santé, opinions politiques, religion, biométrie, etc.


🔹 Les 6 principes fondamentaux du RGPD

Le RGPD repose sur plusieurs principes clés que chaque entreprise doit respecter :

  1. Licéité, loyauté et transparence
    Les données doivent être collectées de manière légale, transparente et explicite pour la personne concernée.

  2. Finalité déterminée
    La collecte doit correspondre à un but précis (ex. : gestion clients, newsletters).

  3. Minimisation des données
    Ne collecter que les données strictement nécessaires.

  4. Exactitude et mise à jour
    Les données doivent être exactes et régulièrement mises à jour.

  5. Limitation de conservation
    On ne garde pas des données indéfiniment.

  6. Intégrité et confidentialité
    Sécurité obligatoire : contrôle d’accès, chiffrement, sauvegardes, etc.


🔹 Les obligations concrètes pour les entreprises

✔ 1. Fournir une information claire aux utilisateurs

Une politique de confidentialité doit expliquer :

  • quelles données sont collectées,

  • pour quelles finalités,

  • qui y a accès,

  • combien de temps elles sont conservées,

  • comment exercer ses droits.

✔ 2. Récolter un consentement valide quand nécessaire

Particulièrement pour :

  • l’emailing marketing,

  • les cookies non essentiels,

  • certaines données sensibles.

Le consentement doit être :
libre, spécifique, éclairé et univoque.

✔ 3. Sécuriser les données

Les entreprises doivent mettre en place des mesures adaptées :

  • mots de passe robustes,

  • chiffrement,

  • gestion des habilitations,

  • sauvegardes sécurisées,

  • journalisation.

Le niveau de sécurité dépend de la sensibilité et du volume des données.

✔ 4. Tenir un registre de traitement

Obligatoire pour quasi toutes les entreprises.
Il décrit :

  • les types de données collectées,

  • les finalités,

  • les destinataires,

  • les durées de conservation,

  • les mesures de sécurité.

✔ 5. Gérer les droits des personnes

Les individus disposent de droits RGPD :

  • droit d’accès,

  • rectification,

  • suppression (« droit à l’oubli »),

  • portabilité,

  • opposition,

  • limitation du traitement.

Chaque demande doit être traitée sous un mois.

✔ 6. Encadrer les sous-traitants

Tout fournisseur qui traite des données (hébergeur, CRM, logiciel métier…) doit fournir des garanties RGPD.
Un contrat de sous-traitance est obligatoire.

✔ 7. Notifier les violations de données

En cas de piratage ou fuite, l’entreprise doit avertir la CNIL dans les 72h, et parfois les personnes concernées.


🔹 Les risques en cas de non-conformité

Les sanctions peuvent aller jusqu’à :

  • 20 millions d’euros ou

  • 4 % du chiffre d’affaires mondial (le montant le plus élevé est retenu).

Mais le risque le plus fréquent reste la perte de confiance des clients, souvent plus dommageable pour l’entreprise.

LA FACTURATION ELECTRONIQUE

La Facturation Électronique : Ce Qu’il Faut Savoir pour Être Prêt

La réforme de la facturation électronique représente une étape majeure pour les entreprises françaises. Conçue pour moderniser les échanges commerciaux, simplifier les obligations déclaratives et renforcer la lutte contre la fraude, elle deviendra progressivement obligatoire pour toutes les entreprises dans les prochaines années. Voici l’essentiel à retenir pour anticiper cette transition.


Qu’est-ce que la facturation électronique ?

La facturation électronique, ou e-facturation, correspond à l’émission, la transmission et la réception de factures entièrement dématérialisées, dans un format structuré permettant un traitement automatique.
Elle ne se résume donc pas à une simple facture PDF envoyée par email : les données doivent être lisibles informatiquement via des standards comme Factur-X, UBL ou CII.


Pourquoi cette réforme ?

La généralisation de la facturation électronique poursuit trois objectifs majeurs :

1. Simplifier la vie des entreprises

  • Automatisation du traitement comptable

  • Réduction des erreurs de saisie

  • Gain de temps dans le suivi et la gestion des factures

2. Renforcer la transparence fiscale

La transmission automatique des données à l’administration permet un meilleur suivi des transactions et une diminution de la fraude à la TVA.

3. Améliorer la relation commerciale

  • Suivi en temps réel des statuts des factures

  • Accélération des délais de paiement

  • Plus de sécurité et de traçabilité dans les échanges


Quelles entreprises sont concernées ?

Toutes les entreprises françaises, quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité, seront progressivement tenues d’émettre et de recevoir des factures électroniques pour leurs transactions entre entreprises (B2B).
Les échanges avec l’administration publique (B2G) sont déjà soumis à cette obligation.


Comment fonctionne la facturation électronique ?

Chaque entreprise devra choisir une Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP) ou utiliser le Portail Public de Facturation (PPF).

Le parcours d’une facture électronique :

  1. Émission via un logiciel compatible

  2. Transmission au client via une plateforme certifiée

  3. Contrôles automatisés des données

  4. Mise à disposition, archivage et suivi

  5. Transmission des données de transaction à l’administration


Quels bénéfices pour votre entreprise ?

  • Réduction des coûts de traitement

  • Amélioration de la productivité

  • Fiabilisation des échanges

  • Accès simplifié aux données financières

  • Meilleure visibilité sur les paiements et la trésorerie


Comment vous préparer ?

Voici les étapes clés pour anticiper sereinement la réforme :

  1. Analyser vos process actuels : comment émettez-vous vos factures aujourd’hui ?

  2. Vérifier la compatibilité de vos outils (ERP, CRM, logiciel de facturation).

  3. Choisir une plateforme adaptée (PDP ou PPF).

  4. Former vos équipes aux nouveaux formats et aux obligations légales.

  5. Mettre en place des tests avant la généralisation.